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Paysage(s) intime(s)

 

Texte

Grand Battement de Marie Depoorter

Mise en scène et Scénographie  

Clara Georges Sartorio

Jeu

Marie Depoorter et Benoit Moreira

Lumière

Alice Nedelec

Son

Félix Mirabel

Ensatt novembre 2020

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En 2019/2020 j'ai mené un travail de recherche-création donnant lieu à l’écriture d’un mémoire, ainsi qu’à la création d’une courte forme théâtrale et performative. Je me suis intéressée à une nouvelle forme de réalisme scénique qui ne passerait plus par la reproduction mimétique de la réalité, mais par la recherche d’un effet de réel. Mes recherches m’ont amenée à me questionner sur la notion d’extime, conceptualisée par Jean Pierre Sarrazac qui en donne la définition suivante : l’extime c’est « la façon dont le moi accueille le monde, se fait monde, en quelque sorte ». J’ai commencé à penser des scénographies qui sont l’expression d’une réalité intériorisée : celle d’un personnage. Je cherche à donner corps à une réalité intime et subjective, où la frontière entre le vrai et le faux, le réel et la fiction, le théâtre et la vie, est poreuse.

 

_Paysage(s) intime(s) est l'aboutissement d'une recherche spatiale autour d’un monologue : Grand Battement, écrit par Marie Depoorter. Le texte met en scène une jeune femme dont la vie est consacrée à la danse classique. Sa pratique intensive, la recherche perpétuelle de la perfection ainsi que sa relation fusionnelle avec sa mère semblent un carcan dont elle ne peut se libérer. Le désir qu’elle commence à ressentir pour son partenaire de danse la bouleverse. Pour elle, la sexualité n’existe qu’à travers les films pornographiques qu’elle va régulièrement regarder dans des sex-shops, pour elle l’acte sexuel doit être comme la danse classique : méthodique et mécanique. Tout en répétant le ballet Giselle, elle nous raconte l’arrivée de ce désir incontrôlable pour ce garçon. Tellement incontrôlable qu’elle finit par le tuer un soir chez elle. 

 

_Paysage(s) intime(s) se présente comme une exposition dédiée à un fait divers : le 12 juin 2018, Nelly M. Jeune danseuse prodige de 19 ans, assassine sauvagement son partenaire de danse dans la cuisine de l’appartement qu’elle occupe avec sa mère. Le public déambule au sein du paysage intérieur de cette jeune femme, dans lequel les différents espaces de sa vie se mélangent : des fragments du décor de Giselle, un studio de danse, l’appartement qu’elle occupe avec sa mère, le sex-shop dans lequel elle se rend régulièrement. La mise en scène "muséale" de l’espace semble attester de la véracité de l’histoire racontée. Des vidéos mettant en scène Nelly et tournées dans ces différents espaces, y sont projetés.

La présence fantomatique de la danseuse est partout. 

 

_Paysage(s) intime(s) est un espace dans lequel la déambulation propre au musée, et la perspective fixe propre au théâtre se mélangent. Par un retournement de point de vue, la statue de Giselle morte sur un rocher, prend vie, et Nelly/Giselle vient nous conter la scène du meurtre.  Les visiteurs deviennent ainsi spectateurs, passant du musée, au théâtre, de la réalité, à la fiction. 

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> Dessin de recherches 

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> Fragments 

récoltes d'objets & d'instants de vie 

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