La Cinéfabrique
Création collective
Intervenant - Mathieu Bouchain
DISTRIBUTION
Scénographie Clara Georges Sartorio
Son Nicolas de Gélis
DESCRIPTION
« Film socialisme » c’est à la fois un film et un livre de Jean Luc Godard. L’oeuvre comporte trois parties : Des choses comme ça, Europa, et Nos humanités. L’ensemble est une réflexion sur l’Europe : depuis les guerre du 20ème siècle, en passant par la société de consommation et la crise économique actuelle. Mathieu Bouchain a proposé aux élèves concepteurs son et scénographes de l’ENSATT de penser une mise en espace sonore du texte à la Cinéfabrique, école de cinéma à Lyon.
Avec Nicolas de Gélis nous avons traité la première partie du film « Des choses comme ça ». Jean Luc Godard nous emporte sur un paquebot de croisière Costa sur la Méditerannée passant par L’Egypte, la Palestine, Odessa, la Grèce, Naples et Barcelone. Nous avons travaillé sur l’artificialité du décor de ces immenses paquebots : Utopies flottantes, dont le luxe masque bien souvent la réalité des destinations dans lesquelles ils s’arrêtent. J’ai travaillé avec des éléments qui m’intéressaient de part leur facticité : Au lointain une grande toile peinte de ciel bleu, trompe l’oeil par excellence, camoufle le reste du hangar dans lequel nous avons travaillé ; au sol des bandes de fausse pelouse guident la déambulation du visiteur. Des petits ilots présentent les différents espaces du bateau : le restaurant, la piscine, le bar etc…Le public est à la fois visiteur et spectateur dans cet espace qui évoque une agence de voyage, un salon d’exposition, un stand de Costa croisières…Le naufrage du bateau Costa Concordia en 2012 m’a aussi amenée à penser une scénographie où chaque élément est à la fois kitsch et « cheap ». Les destinations de la croisière et l’une des premières phrases du livre « vive les vacances » sont écrites sur des panneaux disposés dans l’espace. En noir et blanc, ils constrastent avec le reste de l’espace. Le panneau Palestine à moitié camouflé invite le visiteur/spectateur à une réflexion sur l’artificalité des décors de ces paquebots.